Enregistrement réalisé par Anthony LEROY (violoncelle) et Sandra MOUBARKA (piano)
Anthony LEROY (violoncelle) et Sandra MOUBARKA
Un jeu vivant et entente parfaite entre les deux instrumentistes.
Cela donne une convivialité
et un enthousiasme particulier
BRAHMS : Sonate N° 1 pour Violoncelle et Piano opus 38 en mi mineur
Violoncelle – Piano : Origine non indiquéé par l’éditeur
Allegro non troppo (14’55)
Disque Zig Zag – Ref : ZZT070202 – Réalisé en 2006 – Distribué par Harmonia Mundi.
Pour dire la vérité et être clair, c’est en flânant dans le rayon cd du magasin que j’ai été attiré par sa pochette.
Il faut dire que ce petit label Zig-Zag Territoires (qui maintenant fait partie du groupe Outhere) a toujours eu des pochettes de qualité qui mettent en valeur leur produit.
Mais c’est surtout un label qui à côté d’artistes connus n’hésite pas à faire découvrir de jeunes artistes de qualité et de talent. Les noms Anthony LEROY et Sandra MOUBARKA m’étaient totalement inconnus. Deux jeunes qui se lançaient dans l’aventure discographique … et qui abordaient les sonates pour violoncelle et piano de Brahms….
Pari qui ne manquait pas de panache et qu’il convenait d’encourager. Alors pourquoi pas… C’est ainsi que commence la découverte.
La vivacité et la sonorité chaude, développées par le jeu du violoncelle d’Anthony LEROY correspond parfaitement à l’objectif recherché par ce thème de l’univers brahmsien.
Le fil conducteur de cet allego non troppo dénué de thématique complexe est repris tout au long du mouvement qui oppose les deux instruments pour atteindre le lyrisme recherché.
Là encore dans cette interprétation ce qui marque le plus c’est la parfaite complémentarité de jeu et la fusion des interprètes dans l’œuvre jouée. Cette interprétation est d’autant plus remarquable qu’il s’agit ici, contrairement aux autres interprétations, de deux jeunes musiciens débutant dans la carrière.
Certes il y a moins de densité sur certaines notes dans le jeu des instruments mais le naturel de l’interprétation et les sons proposés compensent et font naître une musique vivante et charnelle.
Ainsi même si l’on ne retrouve pas la précision et l’aigu du steinway de SERKING, le piano de Sandra MOUBARKA sait créer, maintenir et accompagner la tension avec toujours un équilibre royal de la musique entre les deux instruments et parfaitement répondre aux sollicitations du violoncelle d’ Anthony LEROY.
Cela donne à cette interprétation un charme particulier emprunt de fraîcheur dans son aspect « classique » Par ailleurs c’est un excellent enregistrement jusque dans les détails ; En prêtant attention vous pourrez entendre ci- delà le jeu des pédales…
C’est sans aucun doute à l’écoute de ce premier mouvement de la première sonate, l’interprétation à conseiller pour une approche de l’oeuvre tant l’équilibre du jeu et des sonorités tirées des instruments ; même si elles sont parfois moins prestigieuses ou différentes des autres interprétations, semblent néanmoins pleines et sereines et parfaites à mon goût. Anthony LEROY et Sandra MOUBARKA forment un duo quasiment parfait.
Pour une entrée dans la cour des grands ; C’est une véritable réussite. BRAVO